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jeudi 28 janvier 2016

Le Canada veut-il régler la question autochtone

LES INDIENS DU CANADA ET DU QUÉBEC ont fait  les manchettes récemment pour de bien mauvaises raisons. Femmes disparues qui semblent laisser les forces policières indifférentes et des témoignages troublants de femmes en Abitibi sur le comportement des agents de la Sûreté du Québec. Des propos qui ne semblent pas trop inquiéter le premier ministre Philippe Couillard qui s’en remet à Ottawa. Et encore dernièrement, un rapport qui démontre une discrimination certaine dans l’aide financière aux autochtones. Pourquoi tant d’hésitations avant d’enquêter sur des situations qui cachent une forme de racisme qui se perpétue à travers les décennies ? Heureusement, le gouvernement Trudeau a entendu pour une fois.

La situation des Autochtones a maintes fois été décrite par des écrivains québécois. Louis Hamelin dans Cowboy, Lucie Lachapelle dans Rivière Mékiskan et Histoires nordiques ou encore Jean Désy dans ses nombreux ouvrages. Plus récemment, Juliana Léveillé-Trudel, dans Nirliit, brosse un portrait des Inuit qui se débattent avec l’alcool, les drogues, une situation endémique qui ne cesse de s’aggraver, laissant les enfants à la dérive et permettant aux Blancs du Sud de perturber la vie des adolescentes. Richard Desjardins, dans Le peuple invisible, a réalisé un documentaire-choc qui illustrait des conditions de vie inacceptables. Plus récemment, Roy Dupuis, le narrateur du film L’empreinte d’Yvan Dubuc, débusque la pensée autochtone dans notre manière de vivre, de régler des conflits, de voir le monde et de l’habiter. John Saul abordait la question dans Mon pays métis, quelques vérités sur le Canada en 2008.
J’ai décrit cette situation en 1982 dans mon roman La mort d’Alexandre où des travailleurs forestiers, en Abitibi, se permettent toutes les agressions sur les femmes autochtones et pratiquent le viol en toute immunité. Cela fait plus de trente ans et la situation ne s’est guère améliorée. Je pourrais m’attarder aussi à Uashat de Gérard Bouchard. Ces auteurs dénoncent des situations depuis des décennies, mais qui prend la peine d’écouter les écrivains de nos jours ?
John Saul n’a jamais hésité à se déplacer partout au Canada pour écouter, discuter avec ces populations qui semblent avoir perdu leur raison de vivre. L’arrivée des Blancs a tout changé. Quand on pense que l’on a éliminé les chiens de traîneaux pour sédentariser des Inuit on peut se poser des questions. Saul s’est rendu à Mashteuiatsh pour y rencontrer Clifford Moar alors qu’il était chef de cette communauté.

PENSÉE MÉTISSE

L’essayiste démontre encore une fois que les contacts des arrivants avec les Autochtones ont marqué la pensée des Canadiens. Un propos que Roy Dupuis reprend dans le documentaire L’empreinte. Une manière de voir la réalité et de régler les conflits par une approche où tous les intervenants sont égaux pour discuter, penser et en arriver à un consensus. L’implantation des Casques bleus, qui ont joué un rôle important dans des processus de paix dans le monde, viendrait de cette manière de voir et de résoudre les conflits.
Les Français de la Nouvelle France ont eu beaucoup de contacts avec les nations indiennes, et ce partout en Amérique. Les coureurs des bois ont exploré le continent en vivant souvent à la manière des peuples autochtones qui habitaient ces territoires. Une manière de voir, de vivre que le clergé et les missionnaires ont combattue farouchement. La confrontation du nomadisme et de la sédentarité.

C’est dans les quarante ans qui ont procédé la guerre civile européenne que les Canadiens d’origine outre-Atlantique ont décidé que les « Indiens », les « sang-mêlé » et les « Esquimaux » ne faisaient pas le poids devant notre supériorité, notre destinée darwinienne. Dès lors, nous avons résolu de les conduire vers l’oubli en mettant au ban leurs langues, leurs cultures, leurs rituels. Bien sûr, ce fut bien plus compliqué que ça. Dans un pays qui se voulait fondé sur le primat du droit, il fallait mettre en place des mécanismes respectables. Une pléthore de lois, de règlements et de structures administratives constituèrent une infrastructure juridique raciste et punitive dans les domaines social et économique. Les pensionnats autochtones ne furent qu’une arme parmi bien d’autres dans tout cet arsenal.  (p. 23)


PORTRAIT

Thomas King esquisse un portrait saisissant dans L’Indien malcommode où il multiplie les exemples de spoliation, de manœuvres pour déposséder les premières nations. John Saul en rajoute dans Le grand retour. On a défendu aux Indiens de danser lors d’une grande fête en Colombie-Britannique où le partage déconcertait les Blancs.
Que dire devant les Métis du Manitoba et Louis Riel ? L’aveuglement du gouvernement Macdonald s’y exprime de manière brutale. Il ne pouvait y avoir qu’un Canada blanc et anglophone.
Une suite de vols d’immenses territoires, de traités jamais respectés par des gouvernements qui mentaient sciemment. Heureusement, la situation semble vouloir évoluer et les nouveaux chefs sont particulièrement au courant des lois et des failles de ces traités qui ont toujours tourné à leur désavantage. Chose rassurante, leurs revendications semblent de plus en plus entendues par l’ensemble de la population et les tribunaux. L’arrivée de Idle No More a changé bien des choses.

Résultat : les peuples autochtones peuvent désormais s’engager dans des discussions publiques vastes se déroulant à l’intérieur d’un cadre différent. Ils peuvent affirmer avec confiance que les autorités canadiennes ne les ont pas écoutés par le passé, qu’elles n’ont même pas essayé de comprendre la vraie signification des propos que tenaient leurs interlocuteurs. Pire, il est évident que nos gouvernements ont tenté d’imposer des interprétations étroites et intéressées de tout ce qu’ils entendaient. Et c’est ce qu’ils ont fait depuis la seconde moitié du XIXe siècle. (p.77)

Les Autochtones ont réussi, avec une patience exemplaire, à contrer la mauvaise foi des gouvernants, leur refus de mettre en application des jugements qui donnent raison à leurs revendications et aux recours judiciaires qui s’éternisent. L’opposition des gouvernements et des Blancs devient de plus en plus difficile à justifier.

Puis vint la commission royale Erasmus-Dussault, dirigée par l’ancien chef national autochtone Georges Erasmus et le juge René Dussault. Les gouvernements ont ensuite, l’un après l’autre, fait comme si elle n’avait jamais existé. Mais son rapport de 1996 est un travail remarquable de recherche et d’analyse. Dans ses 4000 pages, le vrai rôle des Autochtones au Canada est défini et réaffirmé intégralement. Ses recommandations sont  d’une importance capitale. Mais la recherche sur laquelle elles s’appuient, avec ses recueils de textes historiques, à elle seule, fait que le rapport de cette commission n’a pas de prix. Cent quarante ans de déni, de tergiversations, de fausses représentations et de falsification historique, le tout perpétré par chacun des gouvernements successifs, historien après historien, un groupe d’intérêts après l’autre, tout cela se trouvait balayé. Ces deux commissions d’enquête ont mis en place le cadre intellectuel social et politique de l’actuelle renaissance autochtone. (p.86)


NÉGOCIATIONS

Le temps est venu de négocier avec les Autochtones et de réparer le mal que des centaines d’années de manipulations, de traités bafoués, de manœuvres pour les déposséder ont causé.
Le Québec a peut-être montré la voie en négociant La paix des Braves avec les Cris du Nord québécois. Le gouvernement Landry a accepté de parler avec les Cris de nation à nation, ce qui est arrivé rarement dans l’histoire du Canada. Il serait temps, dit John Saul, de mettre fin à des négociations qui n’en finissent plus et d’en arriver à une véritable entente dans le respect et l’écoute. Il prône aussi des gouvernements pour les régions nordiques et une université qui aurait pour tâche de redéfinir la vie dans ces conditions extrêmes, de découvrir d’autres façons de faire, de construire des habitations adaptées et particulières. Il est temps de conclure cette Approche commune qui semble vouloir battre des records de négociations qui tournent en rond.
Il est peut-être temps aussi de réfléchir à ce que l’on veut faire du Nord. Le plan du gouvernement québécois ne semble guère se distinguer de l’approche coloniale où l’on impose des façons de faire sans tenir compte des populations.

Les politiques d’assimilation ont échoué parce que les Autochtones ont le secret de la survie culturelle. Ils sont conscients de former des peuples possédant un patrimoine  unique et ayant droit à la continuité culturelle. C’est cela qui les amène à dresser des barrages routiers, à protester devant les bases militaires et à occuper des terres sacrées. C’est cela qui les fait résister au suicide culturel auquel les convie la société eurocanadienne lorsqu’elle les pousse à s’assimiler au nom de l’égalité et de la modernité. (p.257)


Peut-être que les mentalités ont évolué et qu’il est possible maintenant de penser à une nouvelle façon de se comporter et de vivre ensemble.
Espérons que la voix de John Saul, de Thomas King et de plusieurs chefs va permettre de régler une situation scandaleuse. Il est certainement temps de réparer les dégâts que la présence des Blancs en Amérique a causés. Le Nouveau Monde a des plaies à guérir et des situations qu’il doit avoir le courage d’affronter. La condition des Noirs aux États-Unis et les Autochtones partout au Canada et en Amérique ne peut plus être ignorée. Un livre qui arrive à point.

PROCHAINE CHRONIQUE : Un petit livre DE SERGIO KOKIS PUBLIÉ CHEZ LÉVESQUE ÉDITEUR.

LE GRAND RETOUR de John Saul est paru aux Éditions Boréal, 336 pages, 29,95 $.

dimanche 11 janvier 2009

Le Canada nie son passé, affirme John Saul

Le Canada, sa façon de faire et ses relations avec les autres puissances de la Planète, préoccupe John Saul depuis longtemps. «Réflexions d’un frère siamois», un ouvrage paru en 1998, amorçait cette longue démarche. Le Canada depuis, il l’a parcouru d’est en ouest et du nord au sud pour se forger une vision originale et surprenante qu’il livre dans «Mon pays métis, quelques vérités sur le Canada».
D’après l’essayiste, la société canadienne est écartelée entre deux approches depuis la Confédération de 1867. L’une souhaite un État monolithique de type européen et l’autre, proche de la pensée autochtone, est plus inclusive et ouverte. La domination de la première approche constitue la source de tous les problèmes depuis une vingtaine d’années.

Le Canada trouverait sa personnalité et son originalité en prenant ses distances avec les États européens et les États-Unis. Jusqu’à la Confédération de 1867, le pays était largement influencé par la philosophie des autochtones qui concevaient «la société comme un cercle inclusif… où toutes les parties devraient être en mesure d’en profiter.» (p.66)
Cette approche a permis d’esquisser un pays accueillant pour les nouveaux arrivants qui deviennent de «vrais citoyens» rapidement. Et ce malgré bien des conflits, des essais et des négociations.

Métis ou pas

Il serait terriblement périlleux d’affirmer que la pensée des Autochtones n’a eu aucune influence sur les comportements des Canadiens d’origine française ou anglaise, le contraire serait étonnant. Peut-on affirmer pour autant que les Canadiens sont tous des Métis? John Saul dans «Mon pays métis» va à l’encontre de tout ce que nous connaissons de l’histoire canadienne. Peu d’historiens ont réussi à démontrer que la population canadienne était un mélange d’Autochtones et d’Européens. Saul révèle là le secret le mieux caché de notre histoire.
Le Canada de John Saul trouverait sa force et sa vitalité dans cette réalité que nous nions ou ignorons. Nos penchants pour la paix, la négociation, le dialogue et les «ajustements perpétuels» que nécessitent la Confédération trouvent leurs origines dans la pensée des Premières nations. En niant ce fait, le pays se coupe de ses racines et risque de s’effriter.

Trahison

Dans la seconde partie de son essai, l’auteur frappe fort et juste, pourfend l’élite canadienne qui démantèle le pays en offrant ses entreprises aux intérêts étrangers. Il multiplie les exemples, dont celle d’Alcan, avalée par Rio Tinto.
«La liquidation d’Alcan, lourde de répercussions pour Montréal comme centre d’affaires, a valu 42 millions de dollars à son PDG. Les cadres du noyau administratif vont toucher 800 millions de dollars.» (p.210)
Adieu siège social et influence sur les décisions administratives. Désormais, tout se règle ailleurs. John Saul parle de «trahison» et les politiciens de toutes les tendances en prennent pour leur rhume.
«Dans l’affaire Alcan, beaucoup de chefs d’entreprise et de hauts fonctionnaires canadiens ont déchiré leur chemise en coulisse, mais personne n’a osé protester en public. Ni le gouvernement canadien ni le gouvernement fédéraliste du Québec n’ont semblé réaliser complètement que l’on usurpait une partie de leurs pouvoirs. Les partis souverainistes du Québec, obnubilés par leur vision romantique du pouvoir politique et leur dévouement au libre-échange comme instrument de sécession, semblent incapables de saisir le fonctionnement réel du pouvoir économique qui leur file sous le nez.» (p.214)
Relance

L’auteur de «Mort de la globalisation», un essai percutant sur l’utopie commerciale internationale, se promène allégrement dans les sphères de la société, écorche Brian Mulroney, Conrad Black, Stephen Harper sans jamais le nommer et toute la classe dirigeante. L’essayiste affirme qu’il est encore temps d’agir, de repenser l’immigration, la politique du Nord, notre regard sur l’environnement, de reconnaître les nations autochtones, de réformer l’éducation, le système de soins de santé et de mettre fin au bradage des entreprises. Le Canada ne pourra survivre qu’en retrouvant cette pensée métisse.
«Nous ne sommes pas un prolongement du modèle européen. Nous avons toujours été et sommes encore un projet expérimental. Nous avons de profondes racines, grâce à l’influence des Autochtones et à leurs propres liens, encore plus étroits que les nôtres, avec ce lieu.» (p.276)
Je ne sais si les politiciens d’Ottawa et du Québec s’attarderont à cet essai, mais ils auraient avantage à le lire, ne serait-ce que pour questionner leurs façons de gérer le puzzle canadien. Que l’on soit souverainiste ou fédéraliste, il y a matière à réflexion et à débats.

«Mon pays métis, quelques vérités sur le Canada» de John Saul est édité par les Éditions du Boréal.

jeudi 4 mai 2006

John Saul livre une réflexion essentielle

John Saul, particulièrement depuis «Les Bâtards de Voltaire», questionne la société occidentale, défait des mythes et des fausses croyances. Dans les «Bâtards», il démontrait clairement que les postulats qui ont justifié les actions des Jésuites menaient aux pires extravagances. La raison et la logique masquent souvent une «irrationalité» terrifiante. Cette pensée tant glorifiée en Occident glisse sur des dogmes qui poussent vers les catastrophes.Saul continue son questionnement dans «Mort de la globalisation». Il s’attarde cette fois à la pensée économique qui a marqué les trente dernières années. C’est peu trente ans dans l’histoire des sociétés, mais assez pour provoquer des ravages terribles.
À partir des années 70, la  plupart des gestionnaires et des économistes ont cru que des échanges commerciaux «affranchis» des États, des frontières et des barrières tarifaires apporteraient richesse, liberté, démocratie, paix et recul de la pauvreté. Nous avions enfin la clef de l’Age d‘or. Les échanges commerciaux se sont multipliés à un rythme étourdissant et la spéculation est devenue un sport pour les nuls. Cette croyance a justifié les fusions, les intégrations et les entreprises sont devenues monstrueuses, échappant aux pays et à toutes les lois. «Great is beautiful» pour parodier Schumacher.
Trente ans plus tard, la privatisation, la productivité, l’excellence et la compétitivité ont fait en sorte que les pauvres sont de plus en plus pauvres et les riches de plus en plus riches. Des entreprises «éléphantesques» ne paient plus d‘impôts et se cannibalisent. La spéculation devenant un véritable cancer.

Nouvelle-Zélande

John Saul fouille, questionne, cite des exemples, jongle avec ces chiffres dont nous sommes si friands. La Nouvelle-Zélande, que la Banque mondiale du commerce citait en exemple, demeure un cas troublant. Le gouvernement a liquidé et privatisé plus de quarante entreprises d’État. Le commerce et l’entreprise privée règleraient tous les problèmes sociaux et économiques, croyait-on. Résultats : pauvreté accrue, recul des salaires et dette extérieure doublée. Les élus ont fait marche arrière pour réglementer. L’Argentine, après avoir privatisé sa société nationale du pétrole, crée une nouvelle entreprise d’État.
La Malaisie s’en tire et la Chine connaît un essor économique formidable parce qu’ils ont refusé les diktats de la Banque mondiale du commerce. Ces états dictent les manières de faire et encadrent le commerce.
Les ténors qui réclament la privatisation de la Société des alcools du Québec ou d‘Hydro-Québec devraient lire John Saul. Les gourous de la productivité, telle la présidente de la Chambre de commerce de Montréal, qui répète que la mondialisation est inévitable, auraient avantage à se tourner la langue. Les traités se font à sens unique, nous l’avons vu dans le conflit du bois-d’oeuvre entre le Canada et les États-Unis. Est-ce encore du libre-échange quand il faut payer un milliard pour vendre son bois?
«Et les mécanismes de production et de commerce ont changé parce qu’un dollar faible signifiait que les Américains, du fait du boom de leur économie, ont pu s’emparer d’entreprises canadiennes avec une décote de trente pour cent et convertir l’accord bilatéral en stratégie fiscale.» (p.139)

Retour de l‘état

John Saul démontre que le commerce doit être au service de la société et non l‘inverse. Le bien commun des citoyens doit prédominer et c’est ainsi que l’on combat la pauvreté, les distorsions entre les régions et les continents.
L’essayiste, également romancier, prévoit la résurgence des états-nations. Les économistes qui réclamaient l’abolition de toutes les frontières et la non-intervention des gouvernements devront ajuster leurs discours. Il faut revenir aussi à des dimensions plus humaines et reprendre une économie abandonnée aux méga-entreprises.
«Le défi aujourd’hui est à la fois plus complexe et plus intéressant. Il se pourrait que nous soyons désormais non seulement à la fin de la période globaliste, mais aussi à la fin de la période rationaliste occidentale et de son obsession des structures claires et nettes dans tous les domaines.» (p.373)
Une réflexion essentielle pour ceux et celles qui commentent l’actualité. Et n’en déplaise aux «jovialisants» de la région et d’ailleurs, l’humanité devra se tourner vers l‘écologie et le développement durable si elle veut un avenir. Les Organismes non gouvernementaux (ONG) et les «verdoyants» dessinent le futur de la planète. «Mort de la globalisation» est un plaisir d’intelligence et de lucidité.

«Mort de la globalisation» de John Saul est paru chez Payot.